2014, c'est l'année de la découverte et des coups de cœur
équins.
Trois chevaux qui entreront dans ma vie et la marqueront pour
l'avenir.
Ainsi que mon premier voyage au Portugal ; une évidence
Tout d'abord, j'ai fait la connaissance d'un cheval que je surnommait affectueusement Jojo.
Il a été mon tout premier VRAI Lusitanien.
Je vais globaliser ces innombrables qualités en simplifiant par "il était un cheval infiniment merveilleux et absolument formidable"
Ce beau hongre est né au Portugal.
Il a été dressé là bas et avait travaillé dans les manades, au milieu des taureaux.
Parfaitement dressé, et cependant tellement compliqué pour moi.
Je ne comprenais rien au fonctionnement de ce cheval ...
Non pas qu'il était rétif, loin de là !
J'avais besoin de mettre de côté mon équitation classique et de m'ouvrir aux techniques de là bas.
J'ai pu rencontrer un de ses anciens propriétaires; un Portugais qui l'utilisait pour le travail là bas.
Il a eu l'occasion de venir jusqu'à Montpont, et de m'expliquer quelques bases.
Pour ma part, se fut une belle expérience constructive.
Puis, avec le temps, j'ai essayé de l'amener sur une équitation plus "classique" que l'on retrouve chez nous.
Car aussi précisément et merveilleusement bien dressé qu'il l'était, Jojo était trop éloigné de l'équitation "club" que l'on nous apprend chez nous.
Et par le fait, compliqué à vendre.
Docile et bon élève, disons que j'ai réussi à le rendre plus simple et plus accessible.
Par contre, je n'ai jamais réussi à exploiter l'ampleur de ses talents par le dressage qu'il avait déjà acquis ; mon niveau à cheval n'atteignait pas le sien.
Par la suite, il est parti poursuivre sa vie chez ces nouveaux acquéreurs où tout va bien pour lui.
Lui, c'est Danubio, ma seconde rencontre avec un Lusitanien.
Un entier, non débourré, que l'on m'avait confié au travail.
Et accessoirement à la vente si je trouvais acquéreur (au final il n'a pas été vendu par moi).
Danubio, c'est quelque chose de magique que nous avons vécu ensemble.
J'ai découvert un cheval hyper expressif, fusionnel, généreux, et qui m'a fait vibrer comme rarement.
Cette seconde rencontre après Jojo (qui m'avait déjà tellement apporté et émerveillé) , a été LA révélation sur cette race.
Car 2 Lusitaniens qui me remplissent d'émotions et qui arrivent à me combler entièrement aussi bien à cheval qu'à pied, ce n'était pas un hasard.
Appelons le destin.
Je devais ouvrir les yeux sur cette race, l'apprivoiser, la comprendre, et me l'approprier petit à petit.
Au delà de ce que j'ai vécu de concret avec ces deux chevaux:
l'histoire, la morphologie, et les disciplines liée à cette race, ainsi que son pays d'origine que j'ai découvert juste après, ne pourront que me conforter vers l'amour qui était naissant envers le Lusitanien.
En 2014, je ne m'étais pas encore projeté vers l'avenir en me demandant:
"et si je devenais éleveur?".
Cette réflexion et décision se feront en 2016.
(Petite parenthèse, cela ne veut pas dire que je renie les autres races ou les dénigre.
Cela veut juste dire que j'ai trouvé la race qui correspond parfaitement à ma personnalité)
Août 2014 : première fois que je foule le sol Portugais.
Accompagné d'une personne du pays, je n'avais déjà pas à me soucier de la langue.
Celui ci m'a amené voir des chevaux à vendre chez différents types de gens.
Dont une communauté gitane qui est encore très présente dans l'élevage et la commercialisation des chevaux.
Lors de ce premier voyage, je n'avais rencontré que des hommes.
Il y avait des endroits aisés comme d'autres beaucoup plus pauvres.
Au final, comme chez nous me direz vous ...
J'ai rencontré aussi bien de superbes Lusitaniens que de mignons petits chevaux de pays sans origines particulières.
J'étais dans le Nord principalement.
Là bas, les chevaux étaient parqués dans de petits paddocks ou attaché dans des coins de verdure.
Je n'ai que très peu rencontré de "grands" pré comme on rencontre partout chez nous.
Après, je n'ai pas tout vu et tout connu du Nord non plus ...
Là bas, beaucoup de chevaux sont attelés.
Accompagnés, nous avons pu prendre un cheval et aller boire un café au bar du village en calèche.
Cela faisait depuis 2009 que je n'avais pas eu l'occasion de conduire un attelage.
Et renouer de nouveau avec le temps de cette escapade est un super souvenir que je garde !
Ce panneau, je l'ai rencontré à pleins d'endroits.
La première fois, il est quand même surprenant.
J'ai été dans un petit village perdu dans la montagne.
Et qu'est ce que je vois au petit matin ?
Un papy qui sort ces 2 taureaux, en main, pour aller les attacher là où il y a à brouter le temps de la journée.
C'est surprenant et atypique.
Mais au final assez typique de ces petits villages reculés, vivant entre traditions et modernités.
Entre ce voyage et les suivants, j'ai fait plusieurs tours et détours entre tout petits villages isolés et grandes villes.
Essentiellement dans le Nord et centre du pays.
Le contraste entre la pauvreté de certains et la richesse d'autres est assez frappant.
Les traditions, la culture et la religion ont leur place toute entière.
Tout comme la modernité de certaines choses.
Je pense notamment aux moyens énergétiques qui sont bien plus écologiques que notre nucléaire (il y a des éoliennes partout et de nombreux barrages).
Côté nourriture, si vous êtes un gros mangeur, vous ne serez pas déçu.
Les Portugais sont très généreux sur les portions, les plats sont délicieux et les restaurants vraiment abordables.
Niveau contacte humain, ce sont des gens accueillants, sympathiques et chaleureux.
Et pour ce qui est du paysage et de l'architecture, il y a plein de coins magnifiques à découvrir.
Vous l'aurez compris, je recommande grandement cette destination
Revenons en aux chevaux.
En 2014, j'ai fait la rencontre de celui qui deviendra mon compagnon de route.
Il est un de mes plus beau sauvetage.
Il s'appel Cachon, et il était perdu.
Je ne vais pas rentrer dans les détails car cette histoire a été assez litigieuse.
Cependant, les photos parlent d'elle même.
Le voici lorsque je l'ai récupéré.
Il est arrivé non manipulé, ce qui ne facilitait pas les soins.
Il était rongé par une infection du tube digestif.
Et il se dégageait de lui une odeur de pus persistante qui a duré des semaines.
Le premier vétérinaire qui l'a vu sur place, avant qu'il soit rapatrié chez moi, optait pour l'euthanasie.
Il avait 2 ans.
C'était trop injuste ...
Du coup je l'ai ramené, et est décidé de tenter le tout pour le tout.
Au final, après des mois et des mois de suivit vétérinaire avec médicaments et cures en tous genres, Cachon a réussi à remonter la pente.
Par la suite je l'ai débourré.
Au début, je pensais le vendre.
Puis non, un lien trop fort c'était créer.
Nous nous entendons à merveille.
J'ai l'impression qu'il lie en moi.
Je pense, il fait.
C'est bête comme phrase, et pourtant tellement çà...
Nous ne sommes jamais en confrontation.
C'est une histoire parfaitement fluide et reposante qui s'est construite.
Il est mon fidèle compagnon d'extérieur, d'autant plus qu'il est parfait pour.
Conclusion :
je ne cherchais pas de cheval pour moi.
Pourtant çà m'est tombé dessus, tel un coup de foudre !
Comme quoi il y a toujours de belles surprises qui nous attendent dans la vie ...
Voici Cachon à présent
Restons dans les chevaux qui sont les miens, et non destiné à la vente.
Souvenez vous, en 2008, je vous racontais mon arrivée à Montpont accompagnée de ma fidèle jument Arabe Zeina.
La voici, toute en beauté :
.
Ce coup ci, parlons cochon.
Car nulle part je n'ai encore mentionné et montré la belle RIRI.
Riri, c'est une femelle, tout en rondeurs évidemment, qui fait parti de mes animaux de compagnie.
Je me dois de vous la présenter :
En 2014, j'ai bien sûr eu divers chevaux à la vente.
Dont des Trotteurs Français, mes premiers amours ...
Rescator, réformé, a été le coup de cœur de Stéphanie.
Une belle route à eux.
Voici son témoignage du 26 juin 2016 :
_________________________
"Juillet 2014, cela faisait déjà 2ans que je m'étais séparée de ma jument Gazelle, à contrecoeur, et que je n'avais plus monté ni caressé un cheval.
Voici en images d'autres de mes chevaux qui auront foulés Darkrose cette année là.
Des débourrages, des réformés, des chevaux aux passés troubles avec l'homme à remettre en confiance, et aussi quelques crèmes qui ne demandaient qu'une remise en route.
En somme, pleins de personnalités différentes, comme chaque année.
Et une année pleine d'aventures et de partages!
Vous verrez plus de "lourds" qu'avant.
J'ai été surprise de voir qu'ils plaisaient de nouveau, et qu'un avenir autre que la boucherie pouvait être envisagé pour certains.
La plupart seront parti en Suisse, là où nos gros chevaux plaisent encore beaucoup, et qui font à présent des heureux !
Côté installations, les tout premiers box verront le jour cette année là.
2014 a été aussi un point d'accueil pour des enfants aux difficultés familiales placés en centre.
Darkrose a aussi accueilli, via une association, des gens de la rue qui trouvait bon de se ressourcer auprès des chevaux.
Et également, à plusieurs reprises, le club d'équitation de mon amie Lucie pour des stages (Lucie qui était à mes côtés en 2009 et qui partira vivre au Portugal peu de temps après)
En vrac, chevaux ensembles et amitiés
Et pour finir sur cette année 2014, voici en photos mes fidèles animaux de compagnie.
Commençons pas mon dernier chien acquit, un tout jeune Berger d'Anatolie